La presse en a parlé : "une simulation onusienne fait de la ville le centre du monde pour 3 jou

SAINT-CLAUDE

"Une simulation « onusienne » fait de la ville le centre du monde pour 3 jours

La troisième édition de Simul’ONU a débuté hier sur la grande scène de la Maison du peuple. Trois journées durant, plus de 120 lycéens européens travailleront pour améliorer le sort de l’humanité. Reconnue sur le plan européen, la simulation n’en demeure pas moins fragile.

Sensibiliser les plus jeunes aux questions d’actualité, tel est l’un des bénéfices d’un exercice grandeur nature durant lequel les lycéens représenteront les ambassadeurs de plusieurs nations. « Cette simulation d’assemblée onusienne, lors de laquelle les élèves vont travailler plusieurs résolutions en comité puis en assemblée plénière, nous permet de traiter de questions d’actualité.

« Ils fournissent un travail astronomique »

La formule plaît pour cela mais aussi parce qu’elle permet à des élèves de plusieurs nationalités de se rencontrer et d’échanger lors d’une semaine particulière. Et puis, surtout, ils apprécient cette pédagogie active. Les élèves ont une mission, celle de fournir une résolution. Il s’agit d’une tâche non contrainte mais pour laquelle ils fournissent un travail astronomique. On inverse alors le rapport de l’enseignant à l’enseigné. Et l’enseignant s’efface devant ce qui doit être enseigné. Et puis, Simul’ONU initie aussi les élèves à la politique avec un grand « p ». De la politique qui fait appel à l’argumentation et c’est quelque chose qui leur plaît. Ils apprennent à argumenter. Ils comprennent le sens de ce mot. Ils aiment cela car, de ce fait, ils apprennent à maîtriser le grand exercice politique », explique Véronique Hugon, professeur d’histoire-géographie au lycée du Pré-Saint-Sauveur et coordinatrice du projet.

Enrichissante à plus d’un titre, humaniste dans sa philosophie, l’expérience n’en demeure pas moins fragile. « Économiquement, le poids* de cette organisation repose sur l’établissement et sur le soutien de l’équipe de direction. C’est pour cela que, depuis l’an passé, nous travaillons pour obtenir un référencement Erasmus + **. Figurer dans ce programme nous permettrait d’obtenir des financements et faciliterait, ce qui est difficile actuellement, le financement des frais de déplacement. Les délégations doivent ainsi trouver des partenaires ou puiser sur les fonds des établissements pour venir en France. Il en est de même pour nous lorsque nous voulons nous déplacer », explique Véronique Hugon. Retoqué pour quelques détails techniques l’an passé, le dossier, bien que reconnu pour son originalité et ses multiples intérêts, sera renouvelé cette année."

* Le coût de l’organisation revient à 9 300 euros pour l’établissement.

**Erasmus (European region action scheme for the mobility of university students) : programme d’échange d’étudiants et d’enseignants. Il concerne l’espace européen et son espace économique et la Turquie. Son budget est de 415,28 millions d’euros.

De notre correspondant local de presse Yannis Drapier