La visio-conférence à Sciences PO Paris
Ce lundi 5 octobre 2015, un groupe d’élèves du lycée du Pré Saint Sauveur, a participé à une visioconférence. La délégation s’est rendue à Lons le Saunier dans les locaux de Canopé que Monsieur Balducci, le directeur avait mis à leur disposition pour l’événement. Et quel événement me direz-vous ! En effet ces élèves de première et terminale ( de séries L, ES, S et STMG) ont eu l’opportunité pendant une heure complète de dialoguer avec des professeurs et des étudiants de Sciences Po Paris. Du coté parisien on comptait parmi les participants Madame Frédérique Ait Touati, Monsieur Bruno Latour ( initiateur du projet) , professeurs à Sciences-Po, Monsieur Chanet, recteur de l’académie de Besançon, des étudiants ayant participé à l’édition 2015 de la simulation de COP21 de la prestigieuse école. A Lons le Saunier on notait la présence de Madame Claire Dupanloup, chargée de mission éducation au développement durable, Madame Isabelle Lemasson-Said, IEN ET Arts appliqués,membre du groupe technique académique EDD, Monsieur Bulabois IA IPR d’histoire géographie, coordonateur académique EDD et organisateur de l’échange. Les élèves étaient accompagnés par Mesdames Virginie Taghakian et Véronique Hugon , professeures et Monsieur Thierry Hussong, proviseur-adjoint du lycée sanclaudien. La rencontre était organisée dans le cadre des appels à projet autour de la COP21 sur laquelle cette année s’appuiera la fameuse « Simul’ONU »dont on n’évoque plus l’intérêt pour les élèves. Il s’agit rappelons-le de simuler une rencontre entre les délégations des Nations Unies issues de pays différents (2016en sera la 2ème édition). Lors de cet échange, les élèves ont pu interroger leurs ainés autant sur des questions techniques comme les modalités d’adoption des décisions ( par consensus ou par vote) ou encore sur les moyens à mettre en oeuvre pour rebondir lorsqu’on n’est pas prêt à répondre à un interlocuteur qui nous assène une question-piège. Les questions furent également politiques : sur le rôle des facteurs naturels dans le déclenchement de conflits ( dans un contexte de tensions accrues des pressions sur les ressources, liées au changement climatique) , sur la question de la souveraineté nationale et du caractère non contraignant des propositions onusiennes en terme de réduction des GES. A toutes ces questions, les élèves jurassiens ont obtenu des professeurs et des étudiants de Sciences-Po des réponses de grande qualité, qui vont étayer leur réflexion. Cette visioconférence a permis à nos élèves d’imaginer d’autres approches de Simul’ONU comme l’intégration de délégations « autres » que nationales, à l’instar de la Conférence des Parties (COP 21) où d’autres modèles de gouvernance peuvent être imaginés : les étudiants parisiens ont par exemple désigné une délégation « OCEAN » ou« Amazonie ». Légitimement ces entités ne sont-elles pas au premier chef concernées par le changement climatique ? Mais alors comment leur donner la parole ? Comment également prendre en compte les réactions du public venu assister à la simulation, ce que les lycéens n’ont pas encore pu expérimenter. Les étudiants de Sciences-Po révélaient aux jeunes Sanclaudiens que l’assistance était fort intéressée par les échanges contradictoires qui pouvaient parfois survenir au sein d’une même délégation, par exemple dans celle représentant l’Océan, pêcheurs et scientifiques n’étaient pas d’accord. Au final, les jeunes lycéens ont pu comprendre que derrière ce jeu de rôle qu’ils mettent en place pendant plusieurs mois, se cachent des questionnements très importants de notre société contemporaine. Le changement climatique ne leur apparait déjà plus comme un choix ni comme un option. C’est un engagement fort que ces jeunes, bientôt citoyens, prennent par leur participation active aux réflexions Simul’ONU « COP21 ».